Les humeurs du Capitaine au fil de l'eau
Du plaisir de la voile en hiver en méditerranée.
        Cette réflexion est sous-tendue par une question : Pourquoi si peu de plaisanciers naviguent en hiver ou au printemps  en méditerranée ? De janvier à mai, des côtes françaises à la Sicile via l’Espagne, les Baléares, la Sardaigne, la Tunisie et la Sicile, deux seuls voiliers rencontrés !

Bien des questions se posent sur les motivations profondes qui nous poussent à entreprendre un voyage à la voile à une période où d’aucun choisissent de naviguer virtuellement sur le Web. Cette  saison inégalable, d’hiver au printemps à laquelle nous effectuons ce voyage, fait que les ports et les mouillages sont exempts de la présence d'autres voiliers et loin des peuplades touristiques et de nulle trace de corps dénudés badigeonnés de produits bronzants sur de longues plages de sable blanc encore vierges de tous détritus.
Ne savent-ils pas qu’à cette période de l’année on rencontre en méditerranée des conditions optimales pour une navigation à la voile ? Les vents y sont certes souvent  forts, mais tellement plus généreux qu’en été, où le bruit du moteur domine le claquement des voiles. Dans les mouillages vides, pas de charters professionnels irascibles, aucune présence intempestive, bruyante et irrespectueuse de locataires de voiliers à la semaine, pas de risque d’entremêler les ancres.

Dans les ports, endormis, où les voiliers tirent sur leurs amarres, impatients de recouvrer pour un petit nombre d’entre eux les embruns de la mer, les places vides sont nombreuses et le coût d’amarrage modique. Mais il est vrai que lorsque le chaud soleil qui nous a réchauffés durant la journée tombe à l’horizon, le chauffage du bord vient se substituer, rendant l’atmosphère du bord douillette et conviviale.

Bien entendu, il n’est pas accessible à tous de se libérer à cette période de l’année, hormis pour les «jeunes» retraités qui constituent la majorité des marins rencontrés en mer, mais qui pourtant se réfugient dans un hivernage avant de reprendre leur vagabondage nautique dès l’été revenu.

Je voudrais ici ouvrir une parenthèse en m’interrogeant sur la motivation profonde qui pousse dès le mois de septembre un nombre important de marins plaisanciers à aller outre atlantique chercher des «paradis maritimes», alors qu’à quelques centaines de milles de nos côtes méditerranéennes se révèlent des rivages idylliques, bien loin des mouillages surbookés des iles antillaises.
Quels plaisirs recherchés, à être plusieurs dizaines de voiliers sur un même mouillage, en se consacrant à l’hédonisme ?

Ce que je pourrais résumer ainsi : Pourquoi  chercher si loin ce que l’on trouve si prêt ?

Les iles antillaises, en dehors de leurs végétations de leur population, et de leur culture, n’ont pas plus d’attrait pour le plaisancier que les centaines d’iles méditerranéennes bien plus diverses, même si le soleil en hiver y est moins brulant.
Bien entendu, je ne dénie pas le plaisir d’une navigation transatlantique, bien que d’expérience je sais qu’au bout de quelques jours, balloté par la grande houle océanique, beaucoup attendent avec impatience de toucher ces terres inconnues. Je ne disconviens pas non plus, que pour les inconditionnels de la voile et du penon, la méditerranée  n’est pas le bassin de navigation idéal.
Mais peut-être est-ce tout simplement du mimétisme, de la recherche de l’exotisme, d’une forme de quête d’un approfondissement ou d’une introspection de soi ou tout simplement d’orgueil et de prétention et se trouver un apparent challenge ?

Le voyage à la mer doit être une forme de ressourcement, la possibilité de s'éloigner pour un temps d'une  société oppressante, d'une vie phagocytée par la "crise" et les médias, de s'affranchir de son téléphone transportable, et de nos amis sur facebouc.
La voile proprement dite n'est pas une fin en soi, mais seulement un moyen merveilleux de se déplacer à l'aide seulement du vent,  en symbiose et au contact au plus près avec la nature. 

Ainsi,  est-il incomparable d'aborder des terres inconnues par le seul biais de la mer. Et quel plaisir inégalable  pour découvrir une côte sauvage que d'autres moyens de déplacement ne permettent pas: Plaisir unique d’aborder une côte encore vierge de toute construction, pénétrer une petite crique où l’on glisse la carène du voilier avant de laisser tomber son ancre dans une eau turquoise transparente. Un petit port remarquable  d'authenticité, de fraîcheur, un mouillage  baigné d’une eau cristalline, très loin de toutes ces étapes et escales artificielles, dédiées essentiellement au mercantilisme touristique, où les quais du port ne sont qu'une suite de cabanons à "bouffe"  insipide sortie du congélateur et de baraques à souvenirs soit disant artisanaux "made in China"

Mais je conçois que beaucoup de marins plaisanciers privilégient les mouillages répertoriés sur les guides, où, dès la chaleur  venue on aperçoit du large les nombreux mâts des bateaux regroupés telles les antennes des cafards, ou ne souhaitent  pas  risquer d'érafler la belle carène blanche de leur beau voilier, et privilégient les marinas avec pontons et barrières sécurisées, eau courante et électricité à chaque emplacement, aux petits ports de pêche avec leurs quais rugueux et agressifs pour nos pauvres pare-battages, où chaque amarrage est un nouveau casse-tête pour l'équipage. Ici, rarement d'eau sur le quai, encore moins une prise électrique, et souvent engoncé entre deux chalutiers ou barques de pêche, notre coque se couvre rapidement de déchets et des couches de pétrole qui circulent en surface.

Mais quel plaisir à nul autre pareil que dès le lever du jour, voir le petit village s'éveiller et s'animer au rythme des bateaux de pêche qui rentrent au port et dont l'équipage s'affaire à démêler leur filet ou trier  la maigre pêche qu'il rapporte et qui se vendra rapidement sur le quai. Dans la matinée, nous irons faire quelques achats dans l'unique et minuscule échoppe  du village,  où s'alignent sur quelques étagères et rayons, boîtages, féculents, et produits d'entretien. Un arrêt dans le café en compagnie de l'équipage d'un chalutier réuni autour d'une bouteille de vin. Inutile de s'enquérir d'une connexion Wi-Fi pour notre tablette ou notre truc phone, comme du reste inutile d'attendre la carte du restaurant mitoyen : C'est menu unique.
Rassasiés, après avoir dégusté un excellent poisson grillé, nous irons dans l'après-midi, à l'issue d'une sieste dans le cockpit de notre voilier, parcourir un des nombreux sentiers qui jalonnent notre île à la rencontre de quelques traces et empreintes laissées par des civilisations antérieures.

Bien entendu, il ne s’agit pas ici  d’introduire une quelconque polémique sur les choix de chacun, ni de comparer ou de confronter des avis sur l’intérêt que trouve chacun d’entre nous à privilégier tel type ou telle zone de navigation. La mer et les océans sont encore un espace de liberté que chacun est à même d’apprécier à l’aune de ses appétences, mais simplement à s’interroger sur ce qu’est le voyage à la voile à notre époque

Dans quelques jours, il nous faudra pourtant retrouver nos "parkings à voiliers"  et leur caisse enregistreuse pour faire le  plein d'eau et de carburant, ainsi que  de «pousser» un caddie dans l’hyper du coin. Mais ce sera une courte escale avant de reconquérir très vite nos mouillages encore déserts en ce beau printemps en méditerranée.

Sicile 2013
Et maintenant..... SDF
Je suis triste et maintenant bien seul au bord du quai..

Selon un adage de plaisancier, il est prétendu que les plus beaux jours pour le marin sont le jour de l’achat et le jour de la revente du bateau !

Et bien, si je fus effectivement heureux voilà six ans, lorsque j’acquis en quelques minutes ce voilier hauturier, je suis attristé en ce jour de novembre 2011 de mettre sa barre dans les mains d’un autre Capitaine.

A qui ne s’attache à rien, l’adieu est facile

Me voici donc sur mon ponton avec mon sac, seul et triste, n’ayant plus de prochain que moi-même, alors que mes yeux se brouillent en regardant doucement partir mon vieux  et fidèle compagnon de voyage.

Certes, ce n’est pas un être de chair et de sang auquel on dit adieu, et donc mon affliction pourrait apparaitre déplacée et même ridicule. Mais pour moi il ne fut pas simplement un bien matériel fait de bois et de plastique.
Ce fut le compagnon avec lequel je vécus à son bord durant six années. Nous partageâmes des moments intances faits de joies et de satisfactions, mais aussi d’angoisses et de peurs. Nous parcourûmes plus de 40.000 milles sur les mers et les océans. C’est deux fois le tour de la terre. Jamais ce vieux compagnon ne m’a trahi, abandonné. Certes, il avait bien quelques maux inhérents à son âge, mais toujours il s’est montré sûr et rassurant.
Et pourquoi donc m’en suis-je séparé ?

Paradoxalement, par fidélité et respect. Je l’ai trompé avec un remarquable alu de 18 mètres et un beau catamaran tout neuf.
Je ne pouvais continuer de le négliger et le délaisser sur son ponton pour des coursiers des mers, avec pour seules attaches ses deux amarres et poursuivre mon infidélité à bord d’autres voiliers plus récents et plus rapides.

Je souhaite à mon vieux compagnon de continuer à donner à son nouveau propriétaire et à sa nouvelle famille autant de plaisir et de bonheur qu’il m’en a procurés, et de poursuivre son voyage au vent des mers, et peut être reverrais-je sa carène et sa fière allure quelque part dans un port au cours d’une escale qu’il fera lors de la poursuite de son long voyage débuté voilà vingt cinq ans.

C’est ainsi que se referme le livre de bord et l’aventure du voilier Camerone et des  trente deux équipiers ou équipières qui se sont renouvelés à son bord.


Gruissan le 25 novembre 2011
h...ah..ah
Intouchables.

Un chômeur de banlieue (noir évidemment) à l'état brut et dans son ghetto, un tétraplégique parisien (blanc naturellement) cultivé et  riche, et voilà comment avec des clichés simplistes et réducteurs on aura fait un navet à succès.


Dans cette histoire contemporaine, le faiseur de miracles est un homme issu de la banlieue,
Le thaumaturge à cagoule
Comme si la nature magnifique de cet homme issu des quartiers ne suffisait pas à nous faire comprendre que la générosité spontanée et l'espoir de la France se trouvent dans ces jeunes à cagoule, on enfonce le clou en ridiculisant les aspirations du petit homme blanc. L'appartement de celui-ci est riche de peintures et de meubles de l'Ancien Régime. Il représente la face splendide de l'histoire de France. On subodore que l'homme qui habite cette belle demeure est le fruit de ce passé par ses goûts et son amour de la grande musique. Le thaumaturge à cagoule, qui ne connaît rien de l'histoire de ce pays qui est pourtant le sien depuis l'enfance, ironise sa beauté et profite de son luxe. Par là même, ce film peint avec véracité les raisons d'une certaine assimilation ratée.
L'homme blanc : un tétraplégique totalement impuissant
La vision que le réalisateur a de l'homme blanc est pathétique : un tétraplégique, totalement impuissant, porté, lavé, déprimé dès que son sauveur s'éclipse, qui travaille avec une très belle femme qui occulte l'homme par son homosexualité. Dans ce film, l'homme blanc occidental a disparu, étouffé dans les coussins de son passé. Il agonise et sa faiblesse le rend dépendant de la vigueur de la banlieue cosmopolite qui ne sait plus d'où elle vient et ne sait pas où elle va : le héros est chassé de l'appartement de sa mère adoptive et n'a plus de chez lui. Il est redoutable d'imaginer l'homme issu de l'histoire européenne, déglingué et gesticulant comme un pantin dans les bras tentaculaires d'un mondialisme sans âme – mondialisme dont les enfants, mutants déracinés, ne cherchent plus, dans la vie comme dans la danse, la beauté et l'élévation, mais la palpation des trottoirs et de la matière.
Les représentations idéologiques envahissent tout le film
Ce film aurait pu être une analyse psychologique de la relation d'un homme blessé avec un homme concret qui ne s'embarrasse pas de sensiblerie, un peu dans le registre de la relation d'Ivan Ilitch avec son valet Guérassim (Cf La mort d'Ivan Ilitch de Tolstoï) ; nous en sommes, bien sûr, très loin.
  Ce film continue d'ailleurs son chemin dans le même registre ; son succès fait de lui un déplacement du centre de gravité de l'identité d'une nation
Intouchables cherche à nous démontrer que les populations déracinées des banlieues, souvent rebelles à leur terre d'accueil, sont plus près du sens fondamental de la vie que les français qui vivent, intramuros, dans le « cœur historique » de la Cité. C'est un déplacement du centre de gravité de l'identité d'une nation que ce film nous signifie derrière son camouflage gentillet et bon enfant.
Voici en photo les "PERSONNALITES" préférées des français en 2011.

Quelle est donc la définition de "
personnalité" par le dictionnaire ?
PERSONNALITÉ : Définition donnée par le dictionnaire Larousse:
"Ensemble des traits physiques et moraux pour lesquelles une personne est différente des autres".
Voyons si cette définition correspond bien à nos "personnalités" ci après.
- Un saltimbanque ex tennisman et fraudeur du fisc.
- Un ex pousseur de ballon,coup debouleur, expatrié en Espagne. 
- Un acteur de cinéma inconnu, nouvellement impulsé par un film anémiant et démagogique.
EFFECTIVEMENT, ces personnes me sont différentes. Mais là, si c'est les Icones d'une majorité de français......!  Y a plus qu'à tirer l'échelle, et moi LARGUER LES AMARRES.
Une bonne année 2012......!

- Perte du triple A
- Augmentation du chômage
- Augmentation des prix
- Augmentation des impôts
- Augmentation des taxes  TVA, GSG

..... Election présidentielle


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Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages

Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes vallées
Par un petit matin d´été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu´elle est belle la liberté
La liberté. Georges BRASSENS
Bienvenue à bord
Adieu mon vieux compagnon